JLE

Virologie

MENU

Les orthoréovirus : virus orphelins ou pathogènes chez l’homme ? Volume 12, numéro 4, Juillet-août 2008

Auteurs
Laboratoire des pathogènes émergents, Fondation Mérieux, Tour Cervi, IFR128 BioSciences Lyon-Gerland, 21, avenue Tony-Garnier, 69365 Lyon Cedex 07

Les orthoréovirus, virus à ARN double brin segmenté en dix fragments, représentent les virus les plus répandus dans la nature. Trois principaux sérotypes sont connus, nommés 1, 2 et 3. La dénomination « reovirus » est l’acronyme de « respiratory enteric orphan virus », expression soulignant leur origine respiratoire et intestinale et le fait qu’ils n’ont pu être reliés de façon certaine à aucune maladie clinique bien définie. Néanmoins, des souches d’orthoréovirus ont été isolées de divers cas de maladies symptomatiques chez l’homme, à savoir des maladies du système nerveux central telles que les encéphalites et méningites entraînant parfois la mort du patient. Ces différents cas indiquent que les orthoréovirus pourraient être des agents pathogènes à l’origine de maladies graves. L’infection par les orthoréovirus chez les animaux provoque également diverses pathologies. En effet, en fonction de la voie d’inoculation et du sérotype de la souche inoculée, des encéphalites ou des hépatites peuvent être observées. Les segments d’ARN M2 et S1 semblent être impliqués dans le phénomène de neurovirulence et sont à la base de mécanismes cellulaires tels que l’entrée du virus, la réplication virale et l’apoptose. Toutefois, les mécanismes de virulence restent complexes.