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Virologie

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Hôtes multiples et brassage génétique des virus influenza de type A Volume 17, numéro 6, Novembre-Décembre 2013

Auteurs
Department of biological sciences, university of South Carolina, Columbia, SC 29205, États-Unis, Nouvelle adresse : Centers for disease control and prevention, division of viral diseases, Atlanta, 30333 GA, États-Unis, Institut Pasteur, unité de génétique moléculaire des virus à ARN, département de virologie, 75015 Paris, France, CNRS, UMR 3569, 75015 Paris, France, Université Paris-Diderot, Sorbonne – Paris-Cité, unité de génétique moléculaire des virus à ARN, EA302, 75015 Paris, France

Les virus influenza de type A ont un génome ARN, segmenté, de polarité négative. Ces virus sont classés selon les propriétés antigéniques des deux glycoprotéines exprimées à la surface de la particule virale, l’hémagglutinine (HA ou H) et la neuraminidase (NA ou N). À ce jour, 17 H et 10 N ont été décrites et 116 combinaisons HxNy, ou sous-types, ont été caractérisées. À l’exception du sous-type H17N10, récemment identifié chez la chauve-souris, tous les sous-types viraux recensés ont été détectés chez les oiseaux aquatiques sauvages. Ces derniers sont considérés être le réservoir naturel des virus influenza A, à partir duquel certains sous-types peuvent être transmis à d’autres espèces d’oiseaux et de mammifères, espèce humaine incluse. Des évènements de transmission inter-espèces semblent se produire régulièrement, et peuvent occasionnellement aboutir à l’adaptation et à l’établissement durable d’un nouveau lignage de virus dans telle ou telle espèce. Cette revue rappelle la diversité génétique des virus aviaires, porcins et humains et fait le point sur les virus influenza A, moins connus, qui ont été identifiés chez le cheval, le chien et tout récemment chez la chauve-souris. Elle évoque le brassage génétique qui peut se produire à l’occasion des transmissions inter-espèces de virus influenza A, et les risques d’épizootie, de zoonose et de pandémie qui sont associés.