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Virologie

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Données récentes sur la physiopathologie de l'infection par le virus JC et sur la variabilité génomique de cet agent Volume 4, numéro 2, Mars - Avril 2000

Auteurs

La leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP), maladie démyélinisante sévère du système nerveux central, est une pathologie émergente depuis le début de l’épidémie du sida. Pour cette raison, le virus JC, responsable de cette pathologie, a été largement étudié au cours des dernières années. De nombreux aspects de la physiopathologie de l’infection par le virus JC ont été élucidés, mais ce virus est loin d’avoir livré tous ses secrets. Son mode de transmission est encore hypothétique, même si la voie respiratoire semble la plus probable, et les signes de la primo-infection restent encore totalement inconnus. Il est bien établi à présent que les lymphocytes B et l’ensemble des cellules sanguines jouent un rôle central dans sa dissémination dans l’organisme, et cela de façon très précoce au cours de la maladie. La variabilité du virus JC s’exprime à deux niveaux : dans la région de régulation non codante et dans la région codante. La première serait responsable du tropisme rénal ou cérébral des souches, alors que la seconde est à l’origine de la définition des génotypes viraux. Ces derniers se caractérisent par une répartition géographique et peut-être une neurovirulence différentes.