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Virologie

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Diversité virale associée aux écosystèmes hydrothermaux océaniques profonds et aux sources chaudes terrestres Volume 9, numéro 5, septembre-octobre

Auteurs
Université de Bretagne Occidentale, UMR 6197, Laboratoire de microbiologie des Environnements extrêmes, IUEM et Ifremer, Technopôle Brest-Iroise, 29280 Plouzané

Notre connaissance de la diversité des virus infectant les micro-organismes procaryotiques des environnements extrêmes demeure encore très rudimentaire. Sur un peu plus de 5 150 virus de procaryotes décrits à ce jour, une quarantaine seulement ont pour hôtes des Archaea halophiles, méthanogènes, thermoacidophiles ou hyperthermophiles. Néanmoins, les études menées récemment chez les Archaea hyperthermophiles des environnements hydrothermaux terrestres ou océaniques suggèrent l’existence d’une impressionnante diversité morphologique et génomique virale. Parmi les différents morphotypes découverts, la forme « citron » prévaut, mais des bâtonnets rigides, des filaments et des formes uniques pléomorphes, encore jamais observées, ont également été découverts. La majorité de ces nouveaux virus a été isolée à partir du phylum des Crenarchaeota, principalement parmi les représentants thermoacidophiles de l’ordre des Sulfolobales. À l’opposé, un seul virus a été décrit chez les Euryarchaeota hyperthermophiles. L’analyse des génomes de ces nouveaux virus montre que 90 à 100 % des protéines encodées n’ont aucun homologue connu. Les virus des hyperthermophiles représentent donc un important réservoir de nouvelles structures protéiques et de nouvelles fonctions biologiques.