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Virologie

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Développement et applications de la génétique inverse des virus grippaux Volume 10, numéro 1, Janvier-Février 2006

Auteurs
Unité de génétique moléculaire des virus respiratoires, URA 1966 CNRS ; Institut Pasteur, 25, rue du Docteur-Roux, 75724 Paris Cedex 15

La mise au point d’un système de génétique inverse permettant de produire des virus grippaux recombinants à partir d’ADNc clonés s’est avérée difficile. La difficulté tenait probablement à la nature du génome viral, constitué de plusieurs segments d’ARN de polarité négative et devant être associé à la nucléoprotéine et au complexe polymérase pour être infectieux. C’est l’utilisation d’un système de transcription dépendant de l’ARN polymérase I et la co-transfection de 12 ou de 8 plasmides qui a finalement permis, à la fin des années 1990, la reconstitution des huit ribonucléoprotéines d’un virus grippal de type A dans une même cellule et la production de virus recombinants. Les systèmes de génétique inverse à base de plasmides sont désormais largement utilisés. Ils facilitent l’étude des mécanismes moléculaires de la réplication et de la pathogénicité des virus grippaux. Ils sont également très utiles dans le champ de la vaccination antigrippale, offrant en particulier la possibilité de concevoir de nouveaux types de vaccins vivants atténués et des vaccins pandémiques. Ils ouvrent enfin la voie à l’utilisation des virus grippaux comme vecteurs d’expression d’un antigène hétérologue, dans un but prophylactique ou thérapeutique.