Figure 3.
Biogenèse des miARNLes miARN sont transcrits par une ARN polymérase de type II/III sous la forme de longs précurseurs tige-boucle appelés miARN primaires (pri-miARN). La première étape de maturation se déroule au sein du noyau où le pri-miARN est pris en charge par l’endoribonucléase de type III Drosha et son cofacteur DGCR8 (DiGeorge syndrome Critical Region gene 8). Un clivage permet de libérer le précurseur de miARN (pré-miARN), d’environ 60 à 70 nucléotides, caractérisé par la présence d’une structure en tigeboucle et d’une extrémité protubérante en 3’. Par la suite, les pré-miARN sont transportés de manière active depuis le noyau vers le cytosol par l’Exportine 5. Le pré-miARN est alors clivé par un complexe enzymatique comprenant un membre de la famille de la ribonuclease III Dicer et TRBP (TAR-RNA Binding Protein). Dicer reconnaît et clive l’ARN double-brin proche de la structure boucle du pré-miARN, ce qui libère un miARN mature, aux extrémités 3’ cohésives, appelé « duplex miARN/miARN* », avec un brin guide et un brin passager. Le complexe multiprotéique RISC (RNA-Induced Silencing Complex), composé principalement d’une des quatre protéines Argonaute présente chez l’humain, va sélectionner un brin du duplex (le brin guide), et dégrader le brin opposé (le brin passager). Finalement, le miARN sélectionné va servir de guide pour cibler un ARNm. Deux voies de suppression sont alors possibles, soit un clivage de l’ARNm cible si la complémentarité avec le miARN est parfaite, soit une répression de la traduction, associée éventuellement à une dégradation de l’ARNm, dans le cas où la complémentarité entre miARN et ARNm est imparfaite.