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Virologie

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Des petits ARN qui voient grand : les microARN et la persistance du VIH-1 Volume 26, numéro 1, Janvier-Février 2022

Illustrations


  • Figure 1.

  • Figure 2.

  • Figure 3.

  • Figure 4.

  • Figure 5.
Auteurs
1 Laboratoire de rétrovirologie humaine, Institut de recherches cliniques de Montréal, Montréal, 110 avenue des Pins, Montréal, QC, Canada, H2W 1R7
2 Département de microbiologie, infectiologie et immunologie, Université de Montréal, Montréal, QC, Canada
* Correspondance : É.A. Cohen

La thérapie antirétrovirale (TAR) inhibe la réplication du VIH-1 mais n’est pas curative. Pendant la TAR, le génome intégré du VIH-1 persiste principalement dans les lymphocytes T mémoires CD4+ ainsi que dans d’autres cellules immunitaires, notamment les cellules myéloïdes comme les macrophages. La majorité de ces cellules ne produisent pas de particules virales infectieuses et constituent le réservoir latent. D’importants progrès ont été réalisés dans l’identification des facteurs qui contribuent à l’établissement et au maintien du réservoir latent qui demeure le principal obstacle à l’éradication du VIH-1. Dans cette revue, nous mettrons en relief le rôle des microARN dans le développement des réservoirs viraux vu que ceux-ci sont d’importants modulateurs de l’expression génique, ciblant des facteurs de transcription ainsi que d’autres effecteurs nécessaires à l’infection productive du VIH-1. Certains microARN ciblent même directement les transcrits viraux. Nous soulignerons les grandes questions en suspens sur la participation active des microARN de l’hôte aux mécanismes de persistance virale et notamment ceux régissant la latence virale. Finalement, compte tenu des stratégies actuelles qui ne permettent toujours pas de réduire efficacement les réservoirs viraux, les perspectives quant à l’utilisation des microARN comme approche pour contrer la persistance des réservoirs latents seront discutées.