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Science et changements planétaires / Sécheresse

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Caractéristiques morpho-anatomiques des feuilles de Maerua crassifolia Forssk Volume 23, numéro 1, Janvier-Février-Mars 2012

Auteurs
Université Cheikh Anta Diop (Ucad) Faculté des sciences et techniques (FST) Laboratoire d’écologie et d’écohydrologie BP 5005 Dakar Sénégal, Université Cheikh Anta Diop (Ucad) Faculté des sciences et techniques (FST) Laboratoire de physiologie végétale Dakar Sénégal

Maerua crassifolia Forssk est une plante adaptée à la sécheresse qui garde ses feuilles pendant toute l’année même en période de déficit hydrique sévère. Ces feuilles, de forme et de taille variables, ont été prélevées dans le jardin botanique de la faculté des Sciences et Techniques pour étudier leurs caractéristiques morpho-anatomiques. Les prélèvements, coupés en petits fragments, sont trempés dans différentes solutions puis débités en coupes minces et observés au microscope optique. Deux rameaux feuillés ont également été prélevés et représentés sous forme de dessins. L’étude morpho-anatomique a révélé, d’une part la présence de deux types de feuilles localisés sur des rameaux différents. Ainsi nous avons distingué des rameaux aux feuilles alternes et des rameaux aux feuilles fasciculées. D’autre part les coupes ont révélé la présence de structures internes à caractères adaptatifs. En effet, l’épiderme de la feuille est recouvert d’une cuticule épaisse et dispose de poils sur les faces inférieures et supérieures limitant ainsi les pertes en eau. En outre il possède des stomates aussi bien sur la face inférieure que sur la face supérieure contrairement à la plupart des espèces de xérophytes. Cependant, la différenciation du mésophylle des feuilles bien exposées à la lumière, en parenchyme palissadique et surtout la présence de deux rangées de cellules palissadiques à la face supérieure pourraient fortement diminuer l’évapotranspiration foliaire. Ainsi, avec l’ouverture des stomates de la face supérieure, l’assise supérieure du mésophylle de la feuille, exposée à la lumière, pourrait à travers les échanges gazeux, assimiler efficacement le CO 2 tout en atténuant les pertes d’eau.