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Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé

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L’étiologie socioculturelle comme fil conducteur de la lutte communautaire contre le paludisme en Côte d’Ivoire Volume 21, numéro 2, Avril-Juin 2011

Auteur
Université de Bouaké 22 BP 1554 Abidjan Côte d’Ivoire

Dans les communautés rurales de Côte d’Ivoire, la lutte contre le paludisme est orientée par son étiologie (perception) socioculturelle. Cette réalité peut s’observer dans les communautés Baoulé et Gouro. L’étude menée dans ces communautés a montré que celles-ci établissent un lien entre le soleil, la consommation excessive d’huile, les activités agricoles, les maladies et le manque d’hygiène. Par ailleurs, le moustique n’est pas identifié comme la cause du paludisme mais plutôt comme un insecte nuisible par ses bruits et ses piqÛres douloureuses. Des moyens traditionnels en rapport avec la perception socioculturelle des personnes concernées ou plus « modernes » sont utilisés par ces populations pour éloigner les moustiques des habitations. L’analyse de cette réalité sociale a permis de comprendre que la lutte contre le paludisme dans les communautés rurales ne peut être qu’un résultat d’une mixité entre une éducation sanitaire et ses rapports avec les perceptions étiologiques socioculturelles, le tout impliquant dans l’élaboration des programmes de lutte, l’adoption d’une stratégie fondée sur la participation communautaire à l’éducation sanitaire.