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Revue de neuropsychologie

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L’impact de la Covid-19 sur la santé mentale des étudiants : mini-synthèse de la littérature actuelle Volume 13, numéro 2, Avril-Mai-Juin 2021

Auteurs
1 UFR Sciences psychologiques et sciences de l’éducation (SPSE), Laboratoire parisien de psychologie sociale, EA 4386 (équipe PS2C), département de psychologie, Université de Paris Nanterre, Ad Hoc Lab, 200 avenue de la République, Bâtiment C, bureau C314, 92001 Nanterre cedex, France
2 Département de psychiatrie, Université de Clermont Auvergne, CMP-B CHU Clermont-Ferrand, CNRS, Clermont Auvergne INP, Institut Pascal, 63000 Clermont-Ferrand, France
3 Université de Picardie Jules Verne, Inserm UMR 1247, Groupe de recherche sur l’alcool et les pharmacodépendances, Centre universitaire de recherche en santé, 80025 Amiens, France
* Correspondance

Les étudiants sont en première ligne des victimes psychologiques de la crise sanitaire mondiale. Cette population particulièrement sensible au stress, est aussi sujette à développer des addictions aux substances ou des addictions comportementales, notamment sur le plan alimentaire ; difficultés qui pourraient être aggravées par le confinement et les mesures sanitaires. Les niveaux de stress, d’anxiété, de solitude et de symptômes dépressifs des étudiants ont augmenté depuis la crise du coronavirus. Concernant la consommation de drogues, dont l’alcool, plusieurs études montrent qu’elle a également augmenté depuis la mise en place de mesures sanitaires. De manière intéressante, le stress qui est le plus perçu par les étudiants victimes de problématiques d’addiction était principalement attribuable à l’incertitude liée à l’organisation de la vie quotidienne et aux conséquences prévues du confinement. Le stress semble plus concerner les étudiantes et il est associé à plus de troubles anxio-dépressifs, plus d’exposition aux médias et moins de soutien social. Lorsque des comportements alimentaires problématiques étaient déjà présents avant le confinement, le stress dû au confinement les a augmentés. Les facteurs de protection par exemple un support social, des contacts réguliers avec la famille protégeaient du stress et des différentes problématiques addictives étudiées.