JLE

Médecine thérapeutique / Pédiatrie

MENU

Maltraitances et trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) Volume 24, numéro 2, Avril-Mai-Juin 2022

Illustrations


  • Figure 1.

  • Figure 2.
Auteurs
1 Hôpitaux Pédiatriques de Nice CHU Lenval, 57, avenue de la Californie, 06200 Nice
2 Centre de Recherche en Épidémiologie & Santé des Populations (CESP), INSERM U1018, 16 avenue Paul Vaillant-Couturier, 94807 Villejuif Cedex (France)
3 Avocat au Barreau de Nice, Le Palais Alphonse Karr, 2 rue Rossini, 06000 Nice
Correspondance : H. Caci

Le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est un trouble fréquent du neurodéveloppement d’origine complexe mais essentiellement génétique. Du point de vue médical, traiter de la maltraitance chez l’enfant avec un TDAH, c’est définir la maltraitance et en déterminer les facteurs de risque et les facteurs de protection – en particulier ceux en lien avec un TDAH – en distinguant les maltraitances subies des maltraitances agies. Si l’Organisation Mondiale de la Santé a défini la maltraitance de longue date et dans toute sa complexité, ce n’était pas le cas en droit français jusqu’à la Loi n°2022-140 du 7 février 2022. Dans la suite, d’autres avancées légales ont été réalisées que nous discutons. Ainsi, notre propos médical est complété par un examen de l’éventail des réponses judiciaires qui visent à détecter et à prévenir les situations de maltraitance en général et dans le TDAH en particulier. Nous en arrivons enfin à examiner les conditions nécessaires d’une expertise, tant médicale que judiciaire, dans les troubles du neurodéveloppement et ses conséquences potentiellement dommageables qu’il convient d’éviter. L’originalité de cet article est d’avoir été écrit conjointement par un médecin et une avocate.