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Médecine thérapeutique / Pédiatrie

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Continuité, narrativité et identité narrative Volume 21, numéro 4, Octobre-Novembre-Décembre 2018

Auteur
Hôpital Necker-Enfants Malades, Service de pédopsychiatrie, 149 rue de Sèvres, 75015 Paris, France
* Tirés à part

La discontinuité fait partie de la vie, dès la naissance qui vient interrompre la quasi-complète continuité intra-utérine, mais elle doit être tamponnée par des mécanismes de compensation externes ou internes permettant l’établissement ou le rétablissement d’une continuité psychique seule à même de permettre la construction d’une « identité narrative » [1].

Les mécanismes de compensation externes se doivent d’être assurés par les personnes de référence garantes de l’histoire de l’enfant, les relais divers, les différents types de récits, les documents officieux et officiels…

Les mécanismes de compensation internes renvoient aux processus de narrativité et de symbolisation qui doivent progressivement se mettre en place chez l’enfant grâce à un travail de co-construction entre lui et les adultes qui en prennent soin.

Une fonction maternelle suffisamment bonne renvoie, selon N. Jeammet [2], à la capacité d’articuler les discontinuités pour en faire le socle d’une continuité vécue, et c’est cela qui devrait être la fonction centrale de nos dispositifs d’accueil.

La question n’est donc pas d’évacuer toute discontinuité mais plutôt de savoir ce que l’on fait de la discontinuité fondamentale et fondatrice.

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