Médecine de la Reproduction
MENUPréservation de la fertilité dans le parcours transgenre : l’expérience de la Fédération française des centres d’étude et de conservation des oeufs et du sperme Volume 24, numéro 1, Janvier-Février-Mars 2022
- Mots-clés : préservation de la fertilité, spermatozoïde, ovocytes, transidentité
- DOI : 10.1684/mte.2022.0879
- Page(s) : 84-90
- Année de parution : 2022
En France, la préservation de la fertilité (PF) était jusqu’à récemment très peu proposée aux personnes transgenres (TG), malgré le désir d’enfant existant. Les traitements proposés, hormonothérapie et chirurgie de réassignation, sont loin d’être sans risque sur la qualité et la production gamétiques. La loi française autorise une PF avant tout traitement à risque stérilisant. Ainsi, plusieurs centres d’étude et de conservation des oeufs et du sperme (Cecos) ont répondu à ces nouvelles demandes. Une enquête nationale multicentrique a été réalisée entre janvier 2019 et octobre 2020 dans 28 centres de procréation médicalement assistée du réseau français des Cecos. Chaque centre a été interrogé pour savoir combien de personnes TG venaient, étaient informées et prises en charge pour la PF. Au cours de cette période, près de 600 personnes TG se sont présentées dans un centre Cecos. Les hommes TG étaient significativement plus jeunes que les femmes TG. Près de la moitié des personnes TG venues ont pu réaliser une conservation d’ovocytes ou de spermatozoïdes. Cependant, 66 % de femmes TG en ont bénéficié, alors que seulement 11 % des hommes TG l’ont fait. Ainsi, la très grande majorité des Cecos peuvent prendre en charge les personnes TG en vue d’une PF. Il s’agit de la première étude avec un effectif aussi important.