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Médecine de la Reproduction

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Lois de bioéthique Évolutions et déceptions pour la médecine de la reproduction Volume 24, numéro 3, Juillet-août-septembre 2022

Auteur
Professeur émérite de gynécologie obstétrique
* Tirés à part : I. Nisand

la médecine de la reproduction est très encadrée par la loi française, plus que dans d’autres pays car ses implications sociétales n’ont bien sûr pas échappé au législateur. Les modifications successives de la loi de bioéthique ont abouti, en 2021, à des avancées notables. Les femmes en couple et les femmes seules sont désormais autorisées à solliciter les centres de traitement de l’infertilité, et les dons de gamète sortent progressivement d’un anonymat parfois mal vécu par les personnes issues de ces dons. On reste cependant au milieu du gué pour d’autres évolutions qui étaient attendues par les couples et par les médecins : l’implantation d’embryons issus d’un mari décédé, de même que le diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies sur indication, demeurent interdits. Cela donnera du sens et du contenu à la prochaine révision de la loi bioéthique de 2028 et aux réunions préparatoires qui la précéderont.