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Médecine de la Reproduction

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Fertilité féminine et perturbateurs endocriniens : existe-t-il un effet ? Volume 20, numéro 3, Juillet-Août-Septembre 2018

Auteurs
Service d’endocrinologie, gynécologie et médecine de la reproduction, hôpital de l’Archet, centre hospitalo-universitaire de Nice, France
* Tirés à part

Dans les pays développés, les taux de fécondité ont diminué ces cinquante dernières années. Si les raisons en sont multiples, des arguments épidémiologiques et expérimentaux ont conduit à évoquer une baisse de la fertilité masculine, due à des facteurs environnementaux. La fertilité féminine est plus difficile à évaluer, car il n’existe pas de biomarqueurs fiables de la réserve ovarienne. Si son déclin, tout au long de la vie de la femme, est un phénomène physiologique engagé dès la naissance, différents facteurs environnementaux – dont certains polluants chimiques perturbateurs endocriniens – semblent accélérer ce processus. Ces perturbateurs endocriniens peuvent être persistants dans l’environnement, tels que les pesticides organochlorés, les polychlorobiphényls ou encore les dioxines, ou non persistants, comme le bisphénol A, les phtalates et les parabènes, identifiés dans bon nombre de produits du quotidien. C’est notamment grâce à l’étude du délai nécessaire à concevoir que certaines études épidémiologiques et expérimentales ont suggéré un lien potentiel entre ces éléments et une baisse de la fertilité féminine.

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