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Médecine thérapeutique / Endocrinologie

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Le traitement des lésions coronariennes chez le patient diabétique : angioplastie ou chirurgie ? Volume 3, numéro 2, Mars - Avril 2001

Auteur
Cardiologie adulte, Hôpital Necker, 149, Rue de Sèvres, 75015 Paris, France.

Le diabète est une maladie dont la prévalence est en constante progression. En 1995 il touchait 5,6 % de la population des pays développés allant jusqu'à 7 % de la population des Etats-Unis. Il multiplie les risques d'apparition de la maladie coronaire par 2 à 4 et augmente les risques de mortalité cardio-vasculaire et des événements athérothrombotiques. Les risques de mortalité cardio-vasculaire et coronarienne chez le diabétique sont multipliés par 2,2 à 2,8 et 2,1 à 3,5 respectivement, par rapport à la population non diabétique dans les cohortes de Whitehall, Helsinki et Paris [1]. Le risque de mortalité un an après un premier infarctus du myocarde est de 44,2 % chez le diabétique, dont plus de la moitié avant d'arriver à l'hôpital [2]. En ce qui concerne les événements athérothrombotiques, le risque de survenue à 7 ans d'un infarctus de myocarde chez un diabétique non coronarien d'âge moyen est supérieur à celui d'un non diabétique coronarien du même âge (20,2 versus 16 %) [3]. De plus la plupart des travaux publiés rapporte une fraction d'éjection ventriculaire gauche en moyenne plus basse, une atteinte coronaire multitronculaire et diffuse plus fréquente, un nombre plus élevé de facteurs de risque cardio-vasculaires et une fréquence plus élevée d'ischémie silencieuse chez les sujets diabétiques par rapport à la population générale. L'ensemble de ces élément fait des diabétiques des coronariens à haut risque, souvent candidats à la revascularisation myocardique.