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Médecine thérapeutique / Endocrinologie

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GDF-9 et folliculogenèse ovarienne Volume 3, numéro 5, Septembre - Octobre 2001

Auteur
Service d'Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, CHU Bicêtre, 78 rue du général Leclerc, 94270 Le Kremlin Bicêtre, France.

La folliculogenèse requiert la régulation coordonnée d'un ensemble de gènes contrôlant la croissance du follicule, la progression des cellules dans le cycle cellulaire, l'apoptose et la différenciation cellulaire. Il existe deux grandes phases dans la croissance d'un follicule ovarien (figure 1) [1]. La phase de croissance basale amène le follicule primordial au stade de follicule pré-antral. Le mécanisme et la nature du phénomène inducteur de l'entrée en croissance sont inconnus. Durant cette phase de recrutement initial, des facteurs intra-ovariens et d'autres facteurs encore inconnus stimulent l'initiation de la croissance d'une cohorte de follicules primordiaux, tandis que les autres restent à l'état quiescent. Ce recrutement est un processus continu, débutant bien avant le début de la puberté. La deuxième phase, cyclique, permet la croissance du follicule pré-antral jusqu'au stade de follicule pré-ovulatoire puis à l'ovulation. Cette phase est dépendante des gonadotrophines hypophysaires (FSH puis LH), ces facteurs étant sous le contrôle de la sécrétion pulsatile de la GnRH par l'hypothalamus. L'importance de plusieurs gènes codant pour des facteurs appartenant à la superfamille du TGFbeta (Transforming growth factor beta) dans le contrôle de la folliculogenèse de manière paracrine ou autocrine a été mise en évidence ces dernières années. En particulier, le rôle de l'activine et de l'inhibine dans la différenciation des follicules est maintenant bien établi. Plus récemment, un autre membre de cette famille, GDF-9 (Growth differenciation factor-9), a été découvert. Le gène codant pour GDF-9 a été cloné à partir de l'ADN génomique de la souris par PCR en utilisant des oligonucléotides correspondant à des régions conservées des membres de la famille du TGFbeta [2]. La protéine ainsi déduite comporte 441 acides aminés dont un peptide signal responsable de la sécrétion et un site de clivage protéolytique entre les acides aminés 303-306.