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Médecine thérapeutique / Endocrinologie

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Diagnostic d’un retard pubertaire du garçon Volume 2, numéro 1, Janvier - Février 2000

Auteur
Endocrinologie pédiatrique, CHU d’Angers, 4 rue Larrey, 49033 Angers Cedex, France.

Chez le garçon, l’âge moyen de début pubertaire est de 12 à 13 ans en France [2]. La puberté débute normalement entre 9 ans et demi et 14 ans, par l’augmentation de la taille des testicules (longueur > 25 mm ou volume > 4 ml), accompagnée ou rapidement suivie de l’apparition d’une pilosité pubienne [3]. La croissance du pénis débute en moyenne 1 an plus tard, et les pilosités axillaires et faciales apparaissent environ 2 ans et 3 ans plus tard respectivement. L’accélération de la croissance staturale est perceptible 6 mois après le début pubertaire, et le pic de vitesse de croissance se produit 2 ans plus tard. La puberté dure environ 4 ans [4] (Figure 1). Le retard pubertaire du garçon est défini par l’absence de manifestations physiques de maturation sexuelle au delà de l’âge de 13,5-14 ans, correspondant à un âge chronologique 2 déviations standards au dessus de l’âge moyen de début de la puberté. Il atteint donc au moins 2,5 % des garçons par définition. L’absence de développement pubertaire complet 4 ans et demi à 5 ans après l’apparition des premiers signes de puberté requiert également une évaluation. Le défaut de maturation des caractères sexuels et de développement musculaire, l’absence d’accélération de la vitesse de croissance normalement associée à la puberté entraînent la persistance d’un aspect infantile. La mauvaise perception psychologique du retard pubertaire, la petite taille et le sentiment d’infériorité qui l’accompagne sont les raisons amenant le plus souvent l’adolescent à consulter. Le médecin s’efforce de séparer les retards pubertaires « simples », se corrigeant spontanément, des déficits gonadotropes et des insuffisances gonadiques, permanents, qui nécessitent un traitement pour aboutir au développement pubertaire complet.