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Médecine et Santé Tropicales

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Résultats de l’évaluation intégrée de la situation de la lèpre, de l’ulcère de Buruli et du pian autour des périmètres irrigués de Bagré et Kompienga au Burkina Faso Volume 29, numéro 3, Juillet-Août-Septembre 2019

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

  • Figure 5

Tableaux

Auteurs
1 Hôpital de district de Pissy, 15 BP 42, Ouagadougou, Burkina Faso
2 Programme national de lutte contre la lèpre, Cotonou, Bénin
3 Direction de la lutte contre les maladies, Ouagadougou, Burkina Faso
4 Centre hospitalier régional, Fada N’Gourma, Burkina Faso
5 Programme national des maladies tropicales négligées, Ouagadougou, Burkina Faso
6 Disease Prevention and Control (DPC), OMS Burkina Faso, Ouagadougou, Burkina Faso
* Correspondance

Le Burkina Faso partage ses frontières avec six pays qui signalent régulièrement des cas d’ulcère de Buruli, de pian et de lèpre (maladie de Hansen), trois maladies tropicales négligées avec des manifestations dermatologiques. Le traitement de la lèpre a montré d’excellents résultats, et il semble être éliminé. On ne peut pas en dire autant de l’ulcère de Buruli ou du pian, dont l’épidémiologie reste mal élucidée. Dans ce contexte, il a été essentiel d’examiner la situation de ces trois maladies à travers une enquête conjointe dans les districts sanitaires limitrophes de la Côte d’Ivoire, du Ghana et des zones irriguées autour des barrages de Kompienga et de Bagré. Notre équipe a mené une enquête sur les dites maladies dans ces zones irriguées, et nous présentons les résultats. Objectifs : Déterminer l’ampleur actuelle de l’ulcère de Buruli, de la lèpre et du pian dans les zones irriguées autour de ces deux barrages et formuler des recommandations. Méthodologie : Ce relevé à passage unique effectué du 10 au 18 avril était une étude descriptive transversale, avec échantillonnage basé sur la proximité des barrages. Résultats : Dans l’ensemble, 1482 personnes ont été consultées. Parmi elles, 413 (27,9 %) présentaient une dermatose, répartie comme suit : 28 cas présumés de pian (6,8 %), 7 cas présumés d’ulcère de Buruli (1,7 %), 1 cas de lèpre multibacillaire (0,24 %) chez une fillette de 8 ans, et 377 cas d’autres dermatoses, dominés par ceux d’origine fongique. Conclusion : une étude à grande échelle incluant tous les autres périmètres irrigués pourrait permettre de comprendre la situation réelle.