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Médecine et Santé Tropicales

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Répartition, fréquence et densité d’Aedes aegypti au Niger Volume 29, numéro 1, Janvier-Février-Mars 2019

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

Tableaux

Auteurs
1 Centre de recherche médicale et sanitaire, Niamey, Niger
2 Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger
* Correspondance

Le Niger est particulièrement exposé au développement et à la propagation des moustiques du genre Aedes, vecteur d’arbovirus, en raison de son climat et ses conditions environnementales. En septembre 2016, le Niger a notifié, pour la première fois, une épidémie de fièvre de la vallée du Rift (FVR), avec 105 cas suspects d’infection humaine dont 28 mortels signalés en octobre 2016. Les auteurs rapportent les résultats des enquêtes entomologiques effectuées entre 2002 et 2017. Des investigations transversales répétées ont porté sur 54 localités réparties au niveau des trois zones bioclimatiques du pays. Trois méthodes d’échantillonnage ont été utilisées à savoir : i) capture sur homme des moustiques agressifs ; ii) capture des moustiques endophiles au repos ; et iii) capture des moustiques à l’aide de pièges lumineux. Vingt-sept localités ont été investiguées selon quatre à 45 passages par localité, à chaque fois avec les trois techniques de capture. Les 27 autres villages ont été échantillonnés en utilisant seulement la capture de moustiques endophiles avec un à quatre passages par localité. Le répertoire, la distribution et l’abondance des espèces de moustiques au niveau des localités échantillonnées ont été évalués. Les principaux genres de moustiques (Culicidae) capturés sont composés d’Anopheles sp., Aedes sp., Culex sp. et Mansonia sp. Un total de 130 424 moustiques adultes ont été capturés dont 3 % (3444/130 423) d’Aedes. Aedes aegypti représentait 97 % des Aedes capturés et a été retrouvé dans 41 % (22/54) des localités échantillonnées et représente plus de 15% des moustiques capturés au niveau de cinq localités. La présence, la distribution géographique et l’abondance d’Ae. aegypti àproximité et dans les habitations humaines font craindre le risque de transmission d’arbovirus au Niger.