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Épidémie de COVID-19 : des vulnérables et des invincibles. Deuxième partie : Rhétoriques et pratiques discriminatoires du VIH au COVID-19 à l'aune de la classe et de la race Volume 16, numéro 9, Novembre 2020

Auteurs
1 Professeure des Universités en Sociologie, Université de Reims Champagne-Ardenne, Centre d’Études et de Recherche sur les Emplois et les Professions (CEREP, EA 4692)
2 Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche en Sociologie, Université de Reims Champagne-Ardenne, CEREP Université Lumière Lyon 2, Centre Max Weber
* Correspondance

Notre démonstration générale vise à comprendre les comportements transgressifs, voire « déviants » en lien avec la non-observance des consignes pour faire face à la crise sanitaire. Nous proposons de faire une analyse comparative entre l’épidémie du COVID-19 et celle du VIH/SIDA afin de montrer la prégnance de rhétoriques similaires, reposant sur le ciblage stigmatisant de certaines populations, au sein des discours politiques, médicaux et médiatiques. Cette focalisation sur des pratiques individuelles, plutôt que sur la prise en compte de conditions de prévention socialement inégalitaires, induit une reconnaissance in fine différentielle du risque et de la transgression. Pour le dire autrement, le ciblage de populations pensées comme « vulnérables » ou « invincibles » doit se lire comme des discriminations, négatives ou positives, en termes de Génération et de Genre (ce que nous avons développé dans une première partie d’article) et de Classe et de Race (ce que nous présenterons plus particulièrement dans cette seconde partie d’article).