Innovations & Thérapeutiques en Oncologie
MENULes traitements adjuvants réduisent-ils le risque de développer des métastases après néphrectomie chez les patients atteints d’un cancer du rein localisé en 2022 ? Volume 9, numéro 2, Mars-Avril 2023
Tableaux
- Mots-clés : cancer du rein, traitement adjuvant, inhibiteurs de tyrosine kinase, inhibiteur du point de contrôle immunitaire
- DOI : 10.1684/ito.2023.367
- Page(s) : 93-100
- Année de parution : 2023
Vingt pour cent (20 %) des patients atteints d’un cancer du rein localisé développeront des métastases après une néphrectomie. Plusieurs essais randomisés contre placebo ont testé l’intérêt d’un traitement adjuvant par un inhibiteur de tyrosine kinase (ITK) ou un inhibiteur de point de contrôle immunitaire (ICI) pour réduire le risque de récidive. Parmi les cinq essais ayant évalué le bénéfice d’un ITK à activité anti-VEGFR, seul l’essai S-TRAC proposant un traitement oral par sunitinib pendant un an a amélioré significativement d’environ un an la durée de survie sans maladie en dépit d’une toxicité importante. Parmi les immunothérapies, un traitement d’un an par pembrolizumab (essai KEYNOTE-564) a significativement augmenté la durée de survie sans maladie et la survie globale. Cependant, aucun des deux autres essais randomisés explorant l’effet préventif d’un ICI contre un placebo n’a trouvé de bénéfice sur la survie sans maladie : IMmotion010 (atézolizumab) et CheckMate 914 (combinaison nivolumab + ipilimumab). Plusieurs facteurs sont susceptibles d’expliquer ces résultats divergents, comme l’absence d’une définition univoque des patients à « haut risque de récidive », la qualité de l’observance ou l’activité intrinsèque des molécules utilisées. Une meilleure définition des patients à haut risque de récidive est indispensable.