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Innovations & Thérapeutiques en Oncologie

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Association entre radiothérapie et thérapie ciblée dans la prise en charge du cancer du sein Volume 8, numéro 4, Juillet-Août 2022

Auteurs
1 Institut Curie, Université PSL, Université Paris Saclay, Inserm LITO, 91898 Orsay, France
2 Institut Curie, Université PSL, Département d’oncologie radiologique, Centre de protonthérapie, Centre universitaire, 91898 Orsay, France
3 Institut Curie Département d’oncologie médicale, 26, rue d’Ulm, 75005 Paris, France
4 Institut Curie, Université PSL, Département d’oncologie radiologique, 26, rue d’Ulm, 75005 Paris, France
Tirés à part : A. Beddok
Remerciements et autres mentions :
Financement : aucun.
Liens d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d’intérêt.

Introduction

L’objectif de la présente synthèse est de faire le point sur les connaissances actuelles concernant les combinaisons entre la radiothérapie (RT) et les traitements ciblés les plus couramment utilisés ou en cours de développement dans la prise en charge du cancer du sein.

Méthodes

Les études précliniques et cliniques portant sur ces associations ont été recensées et étudiées de façon détaillée.

Résultats

Plusieurs études ont montré que l’association de la RT et du tamoxifène augmentait le risque de toxicité pulmonaire radio-induite ; par conséquent, les deux modalités ne devraient pas être utilisées en même temps. L’association d’inhibiteurs de HER2 (trastuzumab, pertuzumab) et de la RT semble être sûre. Cependant, le trastuzumab-emtansine (T-DM1) ne doit pas être administré en même temps que la RT cérébrale car cette combinaison pourrait augmenter le risque de radionécrose cérébrale. La combinaison de la RT et d’autres nouveaux traitements ciblés, tels que les nouveaux modulateurs sélectifs des récepteurs aux œstrogènes (SERD), le lapatinib, les inhibiteurs du cycle cellulaire, les inhibiteurs des points de contrôle immunitaire ou les molécules agissant sur la réparation des dommages de l’ADN, semble faisable mais a été essentiellement évaluée dans des études rétrospectives ou prospectives avec un petit nombre de patients. De plus, il existe une grande hétérogénéité entre ces études en ce qui concerne la dose et le fractionnement utilisés en radiothérapie, la posologie des traitements systémiques et la séquence des traitements utilisés.

Conclusions

La combinaison de la RT avec la plupart des thérapies ciblées utilisées dans le traitement du cancer du sein semble être bien tolérée (à l’exception du tamoxifène), mais ces résultats doivent être confirmés par des études prospectives randomisées.