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L'Information Psychiatrique

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Le lien et le centre : considérations sur l’idée fixe pathologique Volume 97, numéro 3, Mars 2021

Auteur
IME « Le Marais », 13, rue Saint-Dominique, 85300 Challans, France et IME « Les Terres Noires », route de Mouilleron, 85000 La Roche/Yon, France
* Correspondance

Certains sujets psychotiques « tournent en boucle », tournent « en rond », n’évoquant qu’une seule idée, « fixés » à proprement parler à cette idée qui ne fait pas lien, qui ne fait pas communication, qui ne s’enchaîne pas à d’autres idées. L’autre s’en trouve sinon exclu, du moins mis à distance. Idée « fixe » ou idée « prévalente », centre, noyau d’un éventuel délire à venir ? Phénomène d’automatisme mental ? La psychiatrie classique s’est beaucoup interrogée sur l’idée fixe, et notamment sur l’idée fixe « pathologique ». Est-elle synonyme d’idée obsédante ? Est-elle synonyme d’idée délirante ? A-t-elle une utilité pour le sujet ? À quoi pourrait-elle lui servir ? Nous proposons une revue de la littérature psychiatrique classique (de la moitié du xixe siècle au début du xxe siècle) avec les apports de grands noms tels que Falret, Dagonet, Séglas, Régis, Clérambault, etc. et nous proposons ensuite d’éclairer l’idée fixe pathologique par certains apports de la théorie psychanalytique qui permet d’interroger l’idée fixe dans la psychose sous l’angle du phénomène élémentaire.