Hépato-Gastro & Oncologie Digestive
MENUPlace de la trichimiothérapie dans le traitement des cancers colorectaux métastatiques Volume 24, numéro 4, Avril 2017
département d’oncologie digestive,
Montpellier,
France
Département de Médecine Oncologique ; Université Paris-Saclay
service des maladies de l’appareil digestif,
2 rue Henri Le Guilloux 35033 Cedex 09 ; Université Rennes 1,
Rennes,
France
- Mots-clés : cancer colorectal métastatique, trichimiothérapie, bévacizumab, anticorps anti-EGFR, résection secondaire, mutation de BRAF
- DOI : 10.1684/hpg.2017.1434
- Page(s) : 383-94
- Année de parution : 2017
La place de la trichimiothérapie (tri-CT) (FOLFOXIRI ou FOLFIRINOX), seule ou associée à une thérapie ciblée (bévacizumab ou anticorps anti-EGFR), dans la prise en charge des cancers colorectaux métastatique est grandissante. Elle a notamment un rôle de choix dans le traitement d’induction des patients présentant des métastases potentiellement résécables car elle permet d’améliorer le taux de réponse objective et probablement les chances de résécabilité secondaire des métastases par rapport à une bi-CT, mais aussi chez les patients avec une maladie symptomatique. En cas de métastases non résécables, la tri-CT, plus volontiers associée au bévacizumab, peut également être proposée dans le cadre d’une stratégie « top-down » qui prévoit un traitement d’entretien à base de 5 fluorouracile (et bévacizumab) après de 4 à 8 cures d’induction. Enfin, la tri-CT plus bévacizumab est la combinaison de choix chez les patients avec tumeur BRAF muté, au pronostic sombre, chez lesquels elle permet d’obtenir les meilleures survies constatées à ce jour.
La tri-CT est associée à une toxicité parfois sévère qui nécessite de bien sélectionner les patients susceptibles de la tolérer et des mesures prophylactiques systématiques des toxicités digestives et hématologiques. Elle ne peut se concevoir qu’en traitement d’induction d’une durée limitée de 6 à 8 cycles généralement (12 cycles maximum).