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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Nutrition et pancréatite aiguë Volume 24, numéro 10, Décembre 2017

Illustrations


  • Figure 1

Tableaux

Auteurs
1 Hôpitaux Universitaires, Hôpital de Hautepierre, service d’hépato-gastroentérologie et d’assistance nutritive, pôle des pathologies digestives, hépatiques et de la transplantation, 67098 Strasbourg Cedex, France
2 Université de Strasbourg, Faculté de Médecine, Unité INSERM 1113, Laboratoire « Voies de signalisation du développement et du stress cellulaire dans les cancers digestifs et urologiques », 3 avenue Molière, 67200 Strasbourg, France
3 Université de Strasbourg, Faculté de Médecine, Fédération de Médecine Translationnelle de Strasbourg, 4 rue Kirschleger, 67000 Strasbourg, France
* Tirés à part

Dans la pancréatite aiguë (PA), quelle qu’en soit l’origine, en particulier dans les formes sévères, différents facteurs incluant la réponse métabolique à l’agression qui conduit parfois à une défaillance multi-organes (MOF pour Multiple Organ Failure), l’anorexie du fait des douleurs, des nausées et des vomissements liées à la PA, l’entretien d’un état inflammatoire digestif consécutif à une augmentation de la perméabilité digestive et à la translocation bactérienne qui en résulte, entraînent rapidement une dénutrition ayant un impact négatif sur la morbidité et la mortalité de la PA.

De ce fait, la prise en charge nutritionnelle, même si elle n’est pas encore facilement appliquée partout, idéalement sous la forme d’une nutrition entérale (NE) adaptée à la situation clinique, constitue un volet à part entière du traitement de la PA. Ceci est en particulier vrai dans la PA sévère où l’initiation d’une NE précoce (idéalement dans les 48 heures suivant l’admission du patient), utilisant une sonde naso-gastrique et des solutions polymériques de NE, est aujourd’hui recommandée. Les objectifs nutritionnels (énergie à apporter, nutriments requis) ont également été définis par différentes sociétés savantes dont l’ESPEN (European Society for Parenteral and Enteral Nutrition). Chaque fois que cela est possible, la nutrition parentérale doit être évitée, parce que source de complications (en particulier infectieuses) et n’apportant aucun bénéfice en termes de survenue de MOF ou de diminution de la mortalité (tous ces éléments étant améliorés par la NE précoce).

Cette mini-revue a pour objectif principal de rappeler quelques éléments essentiels relatifs à la prise en charge nutritionnelle de la PA.