Hépato-Gastro & Oncologie Digestive
MENULes inhibiteurs de tyrosines kinases : intérêt de la pharmacologie et les principales erreurs à éviter Volume 26, numéro 2, Février 2019
- Mots-clés : inhibiteurs de tyrosine kinases, pharmacologie, dosage
- DOI : 10.1684/hpg.2019.1747
- Page(s) : 178-85
- Année de parution : 2019
Ces dernières années ont été associées au développement des inhibiteurs de tyrosines kinases (ITK) en oncologie digestive. Les ITK inhibent la phosphorylation des tyrosines kinases ou des sérine/thréonine kinases au niveau de la membrane cellulaire. Avec les ITK, il n’est pas rare qu’une réduction de la dose voire un arrêt du traitement soit nécessaire. Tout cela plaide pour le développement d’une posologie personnalisée afin d’optimiser le traitement. La très grande fréquence des effets indésirables suggère que les ITK ont une fenêtre thérapeutique étroite. Les ITK présentent une biodisponibilité faible et inférieure à 30 %, ce qui explique les grandes variations inter-individuelles. Des modèles pharmacologiques validés existent pour l’imatinib, le sorafénib et le sunitinib permettant de réaliser en pratique courante le suivi pharmacologique des patients.Plusieurs facteurs ont été identifiés comme facteurs modifiant la concentration ou l’aire sous la courbe (AUC) de certains ITK dont le fractionnement de la prise, une gastrectomie, une chirurgie bariatrique, la prise d’un inhibiteur de la pompe à protons. Ces facteurs sont à prendre en compte lors de la prescription d’un ITK. Également, certaines erreurs potentielles concernant les modalités de prescription ont été identifiées (l’heure de prise, la distance avec les repas, le risque d’une non-observance et la prise de produits inducteurs).
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