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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Les atteintes digestives secondaires des carcinomes mammaires de type lobulaire infiltrant Volume 28, numéro 9, Novembre 2021

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4

  • Figure 5

  • Figure 6

  • Figure 7

  • Figure 8

  • Figure 9

  • Figure 10

  • Figure 11

  • Figure 12

  • Figure 13

  • Figure 14
Auteurs
1 PSL Research University, Institut Curie, Département d’oncologie chirurgicale, Gastroentérologie, F-75005 Paris
2 PSL Research University, Institut Curie, Pôle de médecine diagnostique théranostique, Service de pathologie, F-75005 Paris
3 Clinique de l’Alma, Gastroentérologie, 166 rue de l’Université 75007 Paris
4 PSL Research University, Institut Curie, Département d’oncologie médicale, F-75005 Paris
5 PSL Research University, Institut Curie, Département d’oncologie chirurgicale, Service de chirurgie viscérale, F-75005 Paris
6 PSL Research University, Institut Curie, Département de médecine nucléaire, F-75005 Paris
7 PSL Research University, Institut Curie, Département d’imagerie médicale, F-75005 Paris
8 PSL Research University, Institut Curie, Pôle de médecine diagnostique & théranostique, Unité de génétique clinique, Service de génétique, F-75005 Paris
* Correspondance

Chez la femme, le cancer du sein est le plus fréquent et la première cause de mortalité par cancer. Le carcinome mammaire de type lobulaire infiltrant en est un sous-type histologique représentant 10 à 15 % de l’ensemble des cancers du sein. Il est caractérisé par la perte de l’expression membranaire de la protéine d’adhésion E-cadhérine codée par le gène CDH1, lui conférant des caractéristiques histologiques particulières. Son mode de dissémination métastatique est sensiblement différent, caractérisé par une moindre fréquence des localisations secondaires pleuro-pulmonaires, ganglionnaires et cérébrales et une plus grande fréquence des localisations digestives, péritonéales et ovariennes. Cependant, les atteintes digestives secondaires restent rares en pratique clinique et sont parfois non diagnostiquées. L’atteinte gastrique en est la localisation la plus fréquente avec pour la majorité des cas un tableau de linite gastrique secondaire. Le diagnostic différentiel avec les linites gastriques primitives peut être difficile devant une symptomatologie, une description endoscopique, écho-endoscopique et en imagerie non spécifiques, et en particulier lorsqu’il existe un très long délai entre le diagnostic initial de la lésion mammaire et celui de l’atteinte gastrique. Cependant, l’enjeu thérapeutique est majeur et leur pronostic différent. L’examen anatomopathologique et surtout l’étude immunohistochimique sont les éléments clés du diagnostic. L’atteinte d’autres segments digestifs est également possible, en particulier le côlon, le rectum et l’intestin grêle, isolée ou associée à une atteinte gastrique. Enfin, la cooccurrence chez une même patiente d’un carcinome lobulaire infiltrant et d’une linite primitive gastrique est rare et doit évoquer la possibilité d’une mutation constitutionnelle du gène CDH1.