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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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Le carcinome hépatocellulaire au cours de l’infection virale B Volume 23, numéro 8, Octobre 2016

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

Tableaux

Auteurs
1 Unité INSERM U 1052, Lyon, France
2 CHU de Toulouse, Hôpital Purpan, service d’hépato-gastro-entérologie, Place du Dr Baylac 31059 Toulouse Cedex, France
3 Université Paul Sabatier 3, Toulouse, France
* Tirés à part

Le virus de l’hépatite B (VHB) est la première cause de carcinome hépatocellulaire (CHC) dans le monde. Un patient sur 2 porteur d’un carcinome hépatocellulaire est infecté par le VHB. Le VHB a une activité oncogénique indirecte via la cirrhose qu’il induit mais aussi directe par intégration dans le génome de l’hépatocyte, et par l’expression de protéines pro-oncogènes telles que la protéine HBx. Chez un patient mono-infecté par le VHB, les facteurs de risque cliniques de CHC sont la cirrhose, l’âge, le sexe masculin, l’antécédent familial de CHC, le surpoids, le diabète, l’exposition à l’aflatoxine et la consommation de tabac ou d’alcool. Les facteurs de risque virologiques sont la présence de l’Ag HBe, une charge virale élevée et le génotype C. Au cours de l’hépatite chronique B le dépistage du CHC doit être proposé à tout patient au stade de cirrhose mais aussi en cas d’hépatite chronique active, chez les patients immunotolérants de plus de 30 ans et tous les patients avec un ATCD familial de cancer du foie. Le dépistage du carcinome hépatocellulaire repose sur l’échographie à réaliser tous les 6 mois. Le vaccin contre l’hépatite B est la clé de voute de la prévention et doit être fait le plus précocement possible dans l’enfance. Le traitement de l’hépatite chronique B permet de diminuer le risque de survenue du CHC ou de la récidive du CHC après un traitement à visée curative.