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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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L’ALPPS : une nouvelle technique de résection hépatique extrême pour métastases colorectales non résécables Volume 22, numéro 6, Juin 2015

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2
Auteurs
1 CHRU Lille, Hôpital Huriez,
service de chirurgie digestive et transplantation,
59037 Lille Cedex, France
2 CHRU Lille, Hôpital Huriez,
service radiologie digestive et interventionnelle,
59037 Lille Cedex, France
3 CHRU Lille, Hôpital Huriez,
service de médecine nucléaire,
59037 Lille Cedex, France
* Tirés à part

Seulement 20 % des patients porteurs de métastases hépatiques d’origine colorectale sont éligibles à une résection hépatique, seul traitement potentiellement curatif. La principale cause de non-résécabilité est liée à un volume insuffisant du futur foie restant. Plusieurs stratégies ont été proposées pour augmenter les taux de résécabilité : l’embolisation/ligature portale et les résections hépatiques en 2 temps. Ces stratégies sont confrontées à une insuffisance d’hypertrophie compensatrice voire à un risque de progression tumorale dans l’intervalle de temps nécessaire avant la résection (2-3 mois). C’est dans ce contexte qu’une équipe allemande a proposé une nouvelle technique d’hépatectomie en 2 temps rapprochés ayant pour acronyme « ALPPS » (Associating Liver Partition and Portal vein ligation for Staged hepatectomy). Cette technique comporte, entre autres, une parenchymotomie hépatique complète séparant le futur foie restant du foie à réséquer. Des taux d’hypertrophie importants sont obtenus, autorisant la résection chez tous les patients. L’analyse du registre international des ALPPS ayant inclus quasiment tout les patients a permis de mieux préciser les indications, avec des taux de mortalité inférieurs à 5 % chez les patients de moins de 60 ans opérés de métastases colorectales. Le bénéfice oncologique reste à confirmer.