Hépato-Gastro & Oncologie Digestive
MENUCholestase gravidique : le point en 2011 Volume 18, numéro 3, Mai-Juin 2011
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- Mots-clés : prurit, acides biliaires, mort fœtale in utero, prématurité, acide ursodésoxycholique, grossesse, transporteurs hépatobiliaires
- DOI : 10.1684/hpg.2011.0585
- Page(s) : 277-82
- Année de parution : 2011
La cholestase gravidique est une maladie hépatique du troisième trimestre de la grossesse, caractérisée par un prurit associé à une augmentation des transaminases et de la concentration sérique des acides biliaires à jeun (supérieur à 11 μmol/L), disparaissant rapidement après l’accouchement. Sa prévalence est variable (de 0,01 à 30 % dans certaines ethnies d’Amérique du Sud). Elle est d’origine multifactorielle (hormonale, génétique et environnementale) et plus fréquente lors des grossesses multiples. Les complications fœtales, notamment la prématurité, sont plus fréquentes chez les patientes ayant une concentration d’acides biliaires à jeun supérieure à 40 μmol/L. La mort fœtale in utero survient dans 1 à 2 % des cas, mais n’est pas prévisible par un marqueur clairement défini. Le déclenchement de l’accouchement entre 37 et 38 semaines d’aménorrhée est souvent réalisé, mais son bénéfice n’a jamais été démontré. Le traitement médical repose sur l’acide ursodésoxycholique qui améliore le prurit, les anomalies biologiques maternelles et diminue le risque de prématurité. La cholestase gravidique est plus fréquente aux cours de certaines maladies hépatobiliaires (hépatite C, cirrhose, maladie lithiasique…).