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Hématologie

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Utilisation des analogues de la thalidomide dans le traitement des hémopathies malignes Volume 28, numéro 1, Janvier-Février 2022

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

Tableaux

Auteurs
1 Service des maladies du sang, hôpital Huriez, CHRU de Lille, Lille, France
2 Inserm U1287, institut Gustave Roussy, Villejuif, France
* Tirés à part

Les analogues de la thalidomide agissent par un mécanisme d’action original en induisant un rapprochement entre l’E3 ubiquitine ligase CRL4-CRBN et des protéines intracellulaires spécifiques, entraînant l’ubiquitination puis la dégradation protéasomale de ces protéines cibles. La destruction sélective de certaines protéines nécessaires à la survie des cellules tumorales se traduit par un effet cytotoxique direct, auquel s’ajoute un effet immunomodulateur indirect. Depuis les années 2000, les analogues de la thalidomide constituent la pierre angulaire du traitement du myélome multiple et des syndromes myélodysplasiques avec délétion 5q, et sont de plus en plus utilisés dans les lymphomes B. Le profil de toxicité est variable selon la molécule, la pathologie et les traitements associés, avec, au premier plan, la survenue de cytopénies, de thromboses veineuses et d’éruptions cutanées. Le développement de nouveaux analogues de la thalidomide, dont certains sont en essai clinique, devrait permettre d’étendre encore davantage les indications de cette classe thérapeutique.