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Hématologie

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Traitement antihémophilique et risque d’inhibiteurs chez l’hémophile A sévère : l’étude SIPPET démontre un avantage aux concentrés de facteur VIII d’origine plasmatique sur les concentrés recombinants Volume 25, numéro 2, Mars-Avril 2019

Auteurs
1 Centre de ressources et de compétences des maladies hémorragiques constitutionnelles, CHU Montpellier
2 Département d’hématologie biologique, CHU Montpellier
3 Centre de ressources et de compétences des maladies hémorragiques constitutionnelles, département d’hématologie biologique, CHU Montpellier
* Tirés à part

L’apparition d’un inhibiteur reste une complication redoutée du traitement de l’hémophilie A. La physiopathologie de cette complication est multifactorielle et complexe. Dans ce contexte, l’impact du type de facteurs antihémophiliques (FAH), plasmatique ou recombinant, est une question régulièrement débattue. Jusqu’en 2016, la littérature ne permettait pas de conclure. L’étude SIPPPET, publiée en 2016, seule étude randomisée dans ce domaine, montre un risque d’apparition d’un inhibiteur, en cas d’utilisation de FAH plasmatiques, plus faible qu’en cas d’utilisation de FAH recombinants chez les patients hémophiles A sévères non préalablement traités. Cette publication a donné lieu à des controverses, mais l’analyse des données du registre France Coag, publiée en 2018, pour la population similaire, confirme la faible incidence d’inhibiteurs sous Factane®, d’origine plasmatique, en accord avec les conclusions de SIPPET. Lors de l’initiation d’un traitement prophylactique chez un enfant hémophile A sévère, les caractéristiques de la molécule, dont son immunogénicité, doivent être connues des médecins.

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