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Hématologie

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La teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine n’a pas tout dit Volume 24, numéro 5, Septembre-Octobre 2018

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

Tableaux

Auteurs
1 Hématologie,UFR Médecine et sciences de la santé, université de Bretagne occidentale, Brest, France
2 Hématologie, CHRU de Brest, France
* Tirés à part

Le contrôle qualité de la fonction érythropoïétique conduit à la production régulée de globules rouges normalement chargés en hémoglobine (de 27 à 32 pg par hématie), de forme, de taille et de volume érythrocytaire optimaux (volume globulaire moyen de 82 à 98 fL ; volume cellulaire de 85-90 μ3). Tout trouble de l’hémoglobinosynthèse conduit à la diminution de la quantité d’hémoglobine présente dans le cytosol érythrocytaire et à l’hypochromie. L’enjeu clinique du diagnostic de l’hypochromie (traitement du syndrome anémique clinique et de la symptomatologie potentiellement liée à la sidéropénie, diagnostic étiologique de l’hypochromie et de la carence martiale si confirmée) doit faire considérer un repérage précoce de l’hypochromie à l’hémogramme. L’analyse critique de la sensibilité des indices érythrocytaires montre qu’une diminution de la teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine en dessous de 27 pg constitue le facteur le plus sensible et pertinent de l’hémogramme pour le diagnostic de l’hypochromie et du déficit de synthèse en hémoglobine. Sa diminution est constante et précoce ; elle précède la microcytose et ne doit faire considérer la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine que comme un marqueur de l’érythropoïèse ferriprive très avancée et d’expression tardive. L’identification de l’hypochromie conduit à explorer, en priorité, le métabolisme du fer, ceci pour des raisons épidémiologique et médico-économique. Dans l’anémie inflammatoire et dans la thalassémie hétérozygote, la problématique sera de repérer une carence martiale associée qui implique la mise en place d’une démarche étiologique.