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Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

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Quelle est l’influence du vieillissement de la fonction neuromusculaire sur le contrôle de l’équilibre ? Volume 13, numéro 4, Décembre 2015

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4
Auteurs
1 Laboratoire EA 4234 Motricité Interaction Performance, Université de Nantes, France
2 Laboratoire Inserm U1093 Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice, Université de Bourgogne, France
3 Pôles hospitalo-universitaires de gérontologie clinique, CHU de Nantes, France
* Tirés à part

L’avancée en âge s’accompagne d’une dégradation de la stabilité posturale, essentiellement après 60 ans, conduisant à une augmentation du risque de chute. Nous proposons, dans cet article, de mettre en lumière l’influence du vieillissement neuromusculaire sur le maintien de l’équilibre orthostatique. Dans la station debout, le maintien de l’équilibre orthostatique dans le plan sagittal se fait principalement en contrôlant l’activité des muscles mobilisateurs de la cheville et notamment les fléchisseurs plantaires. Au cours du vieillissement, les performances de ces muscles sont fortement altérées. Il est couramment observé des déficits particulièrement importants dans des populations de personnes âgées ayant des antécédents de chute. Des auteurs ont rapporté une corrélation inverse entre l’amplitude des oscillations posturales et les capacités de production de force des muscles mobilisateurs de la cheville, suggérant que l’évaluation de l’état de la fonction neuromusculaire pourrait être un indice de la stabilité posturale, voire même d’un risque de chute. Enfin, il apparaît que le renforcement des muscles mobilisateurs de la cheville de personnes âgées via des exercices puisse être une modalité de prise en charge satisfaisante pour améliorer la stabilité posturale et réduire l’incidence des chutes.