JLE

Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

MENU

Plaintes et troubles du sommeil chez le sujet âgé institutionnalisé sous hypnotiques Volume 10, numéro 2, Juin 2012

Auteurs
Clinique de gérontologie, Centre hospitalier régional et universitaire (CHRU) de Lille, Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) Lille Nord de France, Laboratoire d’évaluation médicale, Faculté de médecine Lille 2 (EA2694), Lille

Objectif : Il s’agit d’une analyse du sommeil en fonction de la prise d’hypnotiques. Patients et méthode : L’étude, prospective, observationnelle et multicentrique, a été réalisée en institution un jour donné. Les résidents d’un âge ≥ 65 ans, ayant un Mini mental state (MMS) ≥ 15 et une cohérence cotée A ou B (pour la grille Autonomie gérontologie groupes iso-ressources, ou AGGIR), sans aphasie ou pathologie aiguë, ont été inclus. Par définition, les plaintes de sommeil étaient exprimées par les résidents et les troubles du sommeil étaient repérés par les soignants. Les aspects qualitatifs du sommeil tels que plainte versus trouble, difficulté d’endormissement et réveils nocturnes, de même que les aspects quantitatifs (durée) ont été analysés en fonction de la prise ou non d’hypnotiques. Résultats : Parmi les 635 résidents inclus, 55,6 % prenaient des sédatifs. De plus, 28,2 % des résidents présentaient des plaintes de sommeil et 11,4 % avaient des troubles du sommeil ( p < 0,001). Les résidents sous hypnotiques, en comparaison aux résidents sans hypnotiques, avaient davantage de plaintes de sommeil (31,2 % versus 24,8 % ; p < 0,05), de difficultés d’endormissement (38,6 % versus 26,5 % ; p < 0,001) et de réveils nocturnes (69,5 % versus 60,9 % ; p < 0,05). Il n’y avait aucune différence de durée de sommeil. Conclusion : Il semble exister une moins bonne qualité de sommeil chez les résidents sous sédatifs.