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Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

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Indication des anticoagulants dans la fibrillation auriculaire au regard du risque cérébrovasculaire Volume 11, supplément 1, Décembre 2013

Auteurs
Service de neurologie, Hôpital Sainte-Anne, Paris, France

La fibrillation atriale (FA) est une affection fréquente touchant près de 10 % des sujets âgés de plus de 80 ans et un puissant facteur de risque d’infarctus cérébral. Environ 15 % des infarctus cérébraux sont associés à une FA, et cette proportion augmente avec l’âge. Les infarctus survenant chez les patients en FA ont un pronostic plus sévère, avec un risque de récurrence, un taux de mortalité plus élevés et des séquelles neurologiques plus lourdes, que ceux des patients sans fibrillation. Le risque d’infarctus cérébral chez les patients en FA varie en fonction de facteurs de risque indépendants dont les plus importants sont un âge supérieur à 75 ans et des antécédents d’accident ischémique transitoire ou d’AVC. L’efficacité des antagonistes de la vitamine K (AVK) pour prévenir les complications emboliques de la FA a été largement démontrée, mais ce traitement demeure largement sous-utilisé chez le sujet âgé. Les nouveaux anticoagulants oraux qui pallient certains inconvénients des AVK et sont associés à un moindre risque d’hémorragie cérébrale paraissent prometteurs dans cette population. Des précautions particulières d’utilisation des médicaments sont nécessaires chez la personne âgée en FA en raison des comorbidités, altération de la fonction rénale, troubles cognitifs par exemple, et de modifications pharmacocinétiques ou pharmacodynamiques liées au vieillissement.