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Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

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Impact du syndrome dysexécutif sur l’autonomie dans la maladie d’Alzheimer débutante et le trouble léger de la cognition Volume 12, numéro 1, Mars 2014

Tableaux

Auteurs
2 Laboratoire Epsylon, EA 4556, Université Montpellier 3, France
1 Consultations mémoire, CH du val d’Ariège, Foix, France
* Tirés à part

Les processus exécutifs cognitifs et comportementaux sont précocement altérés dès le trouble léger de la cognition (TLC) et dans la maladie d’Alzheimer débutante (MA). Leur fonction de contrôle cognitif et comportemental les relient particulièrement à l’autonomie. Afin d’évaluer les troubles exécutifs et leurs conséquences sur l’autonomie, nous avons comparé 20 sujets contrôles, 20 patients ayant un TLC et 20 patients Alzheimer débutants. Tous ont complété le Trail making test (TMT)évaluant la flexibilité cognitive, le Hayling test évaluant le contrôle inhibiteur, l’Updating évaluant la mémoire de travail, et la Lille apathy rating scale (Lars)évaluant l’apathie sous quatre dimensions. L’autonomie dans quatre domaines de compétence a été évaluée avec la Patient competency rating scale (PCRS version proche). Le groupe contrôle avait de meilleurs résultats au TMT et une plus grande autonomie à la PCRS que les groupes cliniques qui étaient comparables entre eux. Le groupe MA tendait à faire également plus d’erreurs d’inhibition que le groupe contrôle. À la Lars et à trois de ses composantes, le groupe contrôle était moins apathique que les groupes cliniques qui étaient comparables entre eux. Les meilleurs prédicteurs de l’autonomie étaient le TMT et le score global à la Lars. L’autonomie était diminuée dans le TLC comme dans la MA débutante et corrélée à la flexibilité cognitive et à l’apathie.