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Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

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Angiopathie amyloïde cérébrale de forme sporadique Volume 17, numéro 1, Mars 2019

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

Tableaux

Auteurs
Service de neurologie et pathologie neurovasculaire, Clinique neurologique, Hôpital Roger Salengro, Lille, France
* Tirés à part

L’angiopathie amyloïde cérébrale (AAC) de forme sporadique est une vasculopathie cérébrale causée par des dépôts de peptides Aß -amyloïdes dans la paroi des vaisseaux corticaux et leptoméningés. Sa physiopathologie est complexe mais est dominée par un déséquilibre entre la production et l’élimination des peptides amyloïdes. Son incidence augmente avec le vieillissement de la population. L’AAC est une cause majeure d’hémorragie cérébrale lobaire spontanée du sujet âgé dont le pronostic est particulièrement sombre. L’atteinte cognitive et les épisodes déficitaires focaux transitoires (symptômes neurologiques stéréotypés et récidivants) en sont les autres manifestations cliniques. L’IRM cérébrale est l’examen d’imagerie de choix pour évoquer le diagnostic, permettant de visualiser l’hémorragie cérébrale lobaire mais également les autres marqueurs radiologiques d’AAC qui témoignent de la sévérité de la micro-angiopathie (microsaignements corticaux, sidérose corticale superficielle, hypersignaux de la substance blanche d’origine vasculaire, espaces dilatés périvasculaires et micro-infarctus). En pratique clinique, le diagnostic d’AAC repose sur un faisceau de données cliniques et radiologiques correspondant aux critères de Boston modifiés. Il n’existe aucun traitement spécifique de l’AAC actuellement. La prise en charge médicamenteuse repose essentiellement sur un contrôle tensionnel strict et une évaluation rigoureuse de la balance bénéfice-risque des antithrombotiques.