JLE

Environnement, Risques & Santé

MENU

Pollution atmosphérique et particules fines, facteurs d’aggravation de la Covid-19 ? Volume 20, numéro 3, Mai-Juin 2021

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2
Auteurs
1 Université de Paris
Membre du Haut conseil de la santé publique
4, rue Marie-Andrée
Lagroua Weill-Hallé
75205 Paris cedex 13
France
2 Médecin biologiste, ancien directeur du laboratoire d’hygiène de la ville de Paris, membre du Haut conseil de la santé publique
10, boulevard Jourdan
75014 Paris
France
* Tirés à part

Une coïncidence entre les foyers les plus importants de Covid-19 et la pollution atmosphérique a été observée dès la première vague de la pandémie, en Chine dans la région de Wuhan puis dans le nord de l’Italie. Ceci a conduit des chercheurs à associer l’observation de cas graves avec les niveaux élevés de polluants atmosphériques dans ces régions industrielles très peuplées. Les particules atmosphériques fines et ultrafines ont été tout particulièrement suspectées de servir à la fois de support à la propagation du virus et de facteur d’aggravation de la maladie. Les données acquises au cours de ces derniers mois montrent que la pollution chronique par les particules fines (PM) et le dioxyde d’azote (NO2), plus que les pics de pollution, est bien associée au nombre de cas et aux formes graves de la maladie. Deux hypothèses explicatives sont formulées : une augmentation de l’inflammation pulmonaire chez des sujets déjà fragilisés avec une surexpression du récepteur ACE2 sous l’effet d’une exposition chronique à la pollution et le rôle de support de transport des particules atmosphériques pour le SARS-CoV-2, qui n’a en revanche pas été démontré.