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Étude de la relation entre l’exposition chronique à l’arsenic hydrique d’origine naturelle et la survenue de cancers en Auvergne Volume 11, numéro 4, Juillet-Août 2012

Auteurs
InVS Cire Auvergne 60, avenue de l’Union soviétique 63057 Clermont-Ferrand cedex France, Centre de recherche médicale et sanitaire Niamey Niger, InVS Département santé environnement 12, rue du Val D’Osne 94415 Saint Maurice cedex France

L’arsenic inorganique a été classé comme cancérigène pour l’homme (groupe 1) par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). L’Auvergne est une région géologiquement favorable à la présence d’arsenic hydrique. En 2001, plus de 140 000 personnes étaient desservies par des réseaux d’eau dont la teneur en arsenic était supérieure à 10 μg/L (limite de qualité en vigueur depuis 2003). L’objectif de cette étude était de rechercher une association entre la survenue de certains cancers et l’exposition chronique à l’arsenic hydrique à faibles doses. Il s’agit d’une étude de corrélation écologique réalisée dans la population résidant dans trois départements de la région Auvergne. Les indicateurs d’exposition et sanitaires ont été recueillis au niveau de la commune. Les localisations cancéreuses sélectionnées étaient le mélanome cutané, le cancer du rein, le cancer de la vessie et des voies excrétrices, le cancer du poumon. Une relation entre la survenue de cancer et l’exposition à l’arsenic hydrique a été recherchée par une analyse spatiale faisant appel à un modèle de régression de Poisson. Les résultats mettent en évidence une relation significative entre l’incidence du cancer du poumon chez l’homme et la présence d’arsenic dans l’eau destinée à la consommation humaine. Aucune association n’est observée chez les femmes pour l’ensemble des cancers étudiés ni chez l’homme pour les autres cancers sélectionnés.