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Caractérisation de l’efficacité chimique et particulaire d’un épurateur d’air photocatalytique autonome Volume 10, numéro 1, Janvier-Février 2011

Auteurs
GDF SUEZ Direction de la recherche et de l’innovation 361, avenue Président Wilson 93211 Saint Denis La Plaine cedex France, CSTB Division Santé 24, rue Joseph Fourier 38400 Saint-Martin d’Hères France, LHVP 11, rue George Eastman 75013 ParisFrance, EDF Délégation Groupe Santé Sécurité Service des études médicales 45, rue Kleber 92300 Levallois-PerretFrance, GDF SUEZ Direction Santé, sécurité et systèmes de management 1, place Samuel de Champlain Faubourg de l’Arche 92930 Paris la Défense France

Dans le contexte énergétique actuel, avec un renforcement de l’isolation des logements et un taux de renouvellement d’air de plus en plus maîtrisé, l’épuration de l’air intérieur pourrait représenter une méthode efficace pour améliorer la qualité de l’air intérieur. L’objectif de la présente étude était de tester dans un premier temps cinq épurateurs autonomes disponibles sur le marché sur la base de leurs émissions d’ozone et d’oxydes d’azote (NOx) en l’absence de polluants intérieurs à traiter, puis, dans un second temps de sélectionner l’épurateur le moins émetteur d’ozone et de NOx pour une étude détaillée de son efficacité chimique et particulaire avant et après vieillissement. Une production d’ozone et/ou de NOx a été observée pour trois des cinq appareils testés. L’un des deux appareils qui n’ont présenté aucune émission d’ozone et de NOx a été sélectionné pour l’étude détaillée de sa capacité d’épuration chimique et particulaire. Cet épurateur doté de la technologie de photocatalyse a été testé afin de déterminer son efficacité de filtration et d’évaluer le rendement chimique d’épuration après génération simultanée des polluants représentatifs de l’air intérieur – toluène, limonène, formaldéhyde et oxydes d’azote – dans une chambre d’essai. Cet appareil a montré de très bonnes performances pour l’épuration particulaire, cette efficacité étant d’autant plus élevée que la vitesse d’épuration est grande. L’appareil diminue notablement les concentrations en limonène. Testé à l’état neuf et à l’état vieilli, ce système ne semble pas efficace pour l’épuration du toluène et des NOx. De plus, non seulement les niveaux de formaldéhyde (classé comme cancérogène certain par le Centre international de recherche contre le cancer [CIRC]) ne sont pas réduits, mais on observe à l’état neuf, comme à l’état vieilli, une augmentation des concentrations de ce polluant dès la mise en route de l’appareil. Cette augmentation pourrait être liée à une émission provenant des matériaux constitutifs de l’appareil et/ou à la conversion du limonène.