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Epileptic Disorders

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Frontal lobe epilepsies: selection of surgical candidates Volume 5, numéro 1, March 2003

Auteurs
1. Service de Neurochirurgie, hôpital Sainte‐Anne, Paris, France 2. Unité INSERM U573, hôpital Sainte‐Anne, Paris, France

La chirurgie de l‘épilepsie s‘adresse aux épilepsies partielles sévères pharmacorésistantes, symptomatiques ou cryptogéniques, pour lesquelles on peut identifier une zone épileptogène unique dont l‘exérèse sera possible sans risque de déficit. La sélection des candidats à cette chirurgie repose sur la confrontation d‘arguments cliniques, électriques, et d‘imagerie. Les critères cliniques à discuter sont : l‘âge du patient, l‘évaluation du handicap (intensité et fréquence des crises, retentissement socio‐professionnel ou scolaire), l‘historique du traitement médicamenteux, la sémiologie des crises, l‘existence d‘un déficit neurologique et\ou neuropsychologique et\ou de troubles psychiatriques associés. Le bilan EEG permet, à partir de l‘analyse des anomalies intercritiques et du pattern électro‐clinique des crises, de proposer une hypothèse sur la localisation de la zone épileptogène. L‘existence d‘une lésion symptomatique de l‘épilepsie est recherchée par une IRM de haute résolution, réalisée dans les trois plans de l‘espace en séquences T1, T2 et Flair. Dans le cadre des épilepsies frontales, les particularités de la sélection des candidats à la chirurgie résident dans les données du bilan électro‐clinique qui peuvent s‘avérer non contributives : l‘aspect du tracé intercritique et des décharges est rarement localisateur et souvent amène à discuter une origine des crises bilatérale, voire à évoquer le diagnostic de crises généralisées. L‘interprétation d‘un tracé critique peut s‘avérer difficile si la décharge est masquée par les artéfacts, liés au caractère « explosif » de la sémiologie, par exemple dans les crises impliquant le gyrus cingulaire antérieur. Enfin, les risques de déficits post‐opératoires, lorsque les décharges intéressent primitivement ou rapidement l‘aire de Broca ou lorsque la zone épileptogène est proche de la région motrice, constituent une contre‐indication à la chirurgie de l‘épilepsie frontale.