JLE

Bulletin du Cancer

MENU

Propositions pour une organisation optimale de la chirurgie du cancer en France Volume 89, numéro spécial 2, Numéro spécial, Février 2002

Auteurs
Centre Jean-Perrin, 58, rue de Montalembert, 63011 Clermont-Ferrand
  • Page(s) : 33-40
  • Année de parution : 2002

Les quatre premiers chapitres de ce Livre blanc ont été consacrés aux généralités sur le cancer en France, au rôle de la chirurgie dans le traitement du cancer, à ses caractéristiques et spécificités et à l'importance d'une bonne pratique chirurgicale sur les résultats. Cette dernière s'est révélée capitale pour donner le maximum de chances aux malades puisque la chirurgie est encore très souvent le traitement initial des tumeurs solides. Dans le chapitre précédent, une évaluation de la situation actuelle de la chirurgie cancérologique en France a été faite. Cette analyse, qui a été la plus objective possible, a permis de montrer les forces mais aussi les faiblesses de services de chirurgie se consacrant uniquement au traitement des tumeurs et non intégrés dans des hôpitaux universitaires ou privés développant une activité chirurgicale importante. Sa conclusion a été positive, tant sur le plan de la qualité et de la sécurité des soins que sur le plan de l'économie de santé. Nous nous sommes donc servis de ces analyses pour formuler des propositions pour une organisation optimale de la chirurgie du cancer en France. Elles peuvent bien sûr être discutées en fonction des situations très diverses dues à la structure des établissements et à leur mode de fonctionnement, mais en réaffirmant la nécessité de la pluridisciplinarité qui peut s'exercer soit directement à l'intérieur d'un même centre de traitement, soit par l'intermédiaire de réseaux. En ce qui concerne la formation spécifique en chirurgie cancérologique, une discussion doit également s'ouvrir au niveau national avec les responsables de l'enseignement universitaire et avec ceux des autres spécialités chirurgicales en cancérologie. Il s'agit ici non d'opposer spécialistes d'organes et chirurgie cancérologique mais de trouver entre ces deux modes d'exercice les points de convergence qui peuvent concourir à une meilleure prise en charge des personnes atteintes de cancer, fondée sur les bonnes pratiques et la pluridisciplinarité ; et il ne fait pas de doute que le développement des réseaux de cancérologie devrait favoriser cette inter-pénétration.