JLE

Bulletin du Cancer

MENU

Le ganglion sentinelle sous anesthésie locale dans le cancer du sein : mise au point d'une technique Volume 90, numéro 2, Février 2003

Auteurs
Centre de lutte contre le cancer Oscar-Lambret, 3, rue Frédéric Combemale, BP307, 59020 Lille Cedex

Objectif : Mettre au point une technique de prélèvement du ganglion sentinelle (GS) dans le cancer du sein sous anesthésie locale afin de bénéficier de résultats histologiques et immunohistochimiques définitifs pour l'intervention sous anesthésie générale consistant en une tumorectomie associée à un curage axillaire en cas d'envahissement du GS. Matériel et méthodes : Les critères d'exclusion étaient : un stade TNM supérieur à T1 ou N1, la multifocalité, une chimiothérapie préalable, une allergie (aux anesthésiques locaux ou au bleu patenté), l'obésité, l'absence de ganglion sentinelle chaud à la scintigraphie préopératoire et les patientes refusant une anesthésie locale. En hospitalisation de jour, non à jeun, les patientes bénéficiaient d'un repérage radio-isotopique avec scintigraphie 3 heures après l'injection. En cas de marquage scintigraphique axillaire du GS, étaient mis en place un pansement occlusif d'Emla® et une prémédication d'Hypnovel®. L'intervention débutait par l'injection sous-dermique de 2 ml de xylocaïne adrénalinée, puis par la même aiguille de 2 ml de bleu patenté. Puis, on injectait 2 ml de xylocaïne adrénalinée en sous-cutané au niveau du point chaud axillaire. L'anesthésie se faisait pas à pas avec les 16 ml restant de xylocaïne adrénalinée guidée par la sonde nucléaire. Résultats : L'âge moyen des 17 patientes était de 52,6 ans [38-62], l'index de masse corporelle moyen de 23,7 [20-34,1], la taille tumorale moyenne de 10,8 mm [1-25]. Le GS a été trouvé chez 100 % des patientes. Une patiente a présenté un hématome secondaire qui a été évacué. Conclusion : Prélever un ganglion sentinelle sous anesthésie locale est réalisable chez les patientes non obèses. Le marquage radio-isotopique reste indispensable.