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Bulletin du Cancer

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L’annonce du diagnostic de cancer : l’acte qui doit sceller le pacte de confiance médecin-malade Volume 95, numéro 9, septembre 2008

Auteurs
Équipe de psycho-oncologie, Centre Oscar-Lambret, 3, rue Frédéric-Combemale, 59020 Lille BP 307, Département de sénologie, Centre Oscar-Lambret, 3, rue Frédéric-Combemale, 59020 Lille BP 307, Département d’oncologie-radiothérapie, Centre Oscar-Lambret, 3, rue Frédéric-Combemale, 59020 Lille BP 307, Université de Lille-II, Lille, France

L’annonce d’un diagnostic de cancer, moment important dans l’instauration de la relation médecin/malade, doit s’accompagner dans la mesure du possible d’une communication de qualité. Cette annonce diagnostique n’est jamais anodine, souvent traumatisante tant pour celui qui la reçoit que parfois pour celui qui l’énonce. Elle doit respecter certaines règles de temporalité dans son énonciation et tenir compte des mécanismes de défense psychique des patients. Plus accessible mais aussi plus complexe, l’information médicale à fournir se veut plus transparente en tenant compte des désirs des patients, considérés comme acteur à part entière de leur santé. En soi, l’annonce d’une mauvaise nouvelle s’inscrit dans une relation de soins, de confiance et représente l’amorçage d’un acte thérapeutique à part entière. Un des enjeux de l’annonce diagnostique reste l’éducation des patients et des médecins, afin de favoriser une meilleure adaptation à la maladie et ses traitements. Cette éducation ne peut se faire que dans une perspective de pluridisciplinarité afin d’optimiser la prise en charge. L’annonce diagnostique doit en permanence osciller entre juste distance et proximité, tout en respectant l’autonomie, la dignité et le libre arbitre des patients. Le respect des principes éthiques permettra d’éviter les phénomènes d’incompréhension et de sceller le pacte de confiance entre médecins et patients.