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Bulletin du Cancer

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Facteurs prédictifs de réponse aux traitements anti-REGF dans le cancer colorectal Volume 95, numéro 1, janvier 2008

Auteurs
Inserm UMR-S775 Bases moléculaires de la réponse aux xénobiotiques, Université Paris-Descartes, 45, rue des Saints-Pères, 75006 Paris, CHU Ambroise-Paré, Service d’hépato-gastroentérologie et oncologie digestive, Boulogne-Billancourt ; Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Versailles, Hôpital européen Georges-Pompidou, Service de biochimie, Paris

Parmi les thérapies ciblées utilisées dans le traitement du cancer colorectal (CCR) métastatique, le cetuximab a obtenu l’autorisation de mise sur le marché en 2004. Cet anticorps chimérique dirigé contre le récepteur de l’epidermal growth factor (REGF) a montré son efficacité dans les formes résistantes à l’irinotecan et exprimant le REGF. Le panitumumab, autre anticorps anti-REGF totalement humanisé, devrait obtenir prochainement son autorisation de mise sur le marché après échec des chimiothérapies conventionnelles. Cependant, ces traitements coûteux et potentiellement toxiques ne sont efficaces que chez une petite proportion de patients. Il est donc indispensable d’identifier des facteurs permettant de les adapter au mieux à chaque patient. Les principaux facteurs prédictifs potentiels de réponse au cetuximab et/ou au panitumumab évalués dans la littérature, dont il est ici fait une synthèse, sont des facteurs moléculaires impliqués plus ou moins directement dans la voie de signalisation de l’EGF. Parmi eux, les mutations de KRAS, le nombre de copies du gène du REGF et l’expression de l’épiréguline et de l’amphiréguline sont ceux qui, avec la toxicité cutanée, apparaissent les plus pertinents et qui devront être évalués dans les prochains essais cliniques afin d’être validés et intégrés dans la stratégie thérapeutique de CCR.