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Bulletin du Cancer

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Evaluation qualitative de la réunion de concertation pluridisciplinaire de cancérologie mammaire Volume 95, numéro 2, février 2008

Auteurs
Oncologie radiothérapie, Institut Jean-Godinot, 1 rue du Général-Koenig, 51100 Reims, DIM, Institut Jean-Godinot, 1 rue du Général-Koenig, 51100 Reims, Qualité et gestion des risques, Institut Jean-Godinot, 1 rue du Général-Koenig, 51100 Reims, Oncologie médicale, Institut Jean-Godinot, 1 rue du Général-Koenig, 51100 Reims

La prise en charge des cancers du sein requiert à un moment donné de rassembler plusieurs praticiens autour du dossier de la malade dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Une telle démarche n’est pas récente. La pluridisciplinarité est appliquée depuis de nombreuses années dans de nombreux centres de traitement des cancers, en particulier mais non exclusivement dans les vingt centres régionaux de lutte contre le cancer. La nouveauté tient aux prémices d’une standardisation de son organisation. Des recommandations sur les modes de fonctionnement des RCP ont été publiées par l’Institut national du cancer, relayées et diffusées par les réseaux régionaux de cancérologie, suivant en cela le plan Cancer de 2003. Au-delà de ces recommandations générales, le but de ce travail a été de chercher à analyser l’impact des RCP sur l’évaluation des pratiques professionnelles. Deux enquêtes rétrospectives ont été menées en 2005 et en 2006 au Centre régional de lute contre le cancer de Reims, portant chacune sur les six premiers mois de chaque année. Elles ont permis une double évaluation à la fois de l’organisation de la RCP (délais, exhaustivité des présentations, pluridisciplinarité), et des modalités d’application des recommandations cliniques (thésaurus) par la RCP. Les auteurs suggèrent, à partir des résultats observés, que la RCP en cancérologie mammaire est particulièrement adaptée à une évaluation fine et pertinente des pratiques professionnelles. Les indicateurs spécifiques présentés dans ce travail doivent encore faire l’objet de discussions et sont en tout état de cause amenés à évoluer. Cependant et compte tenu des importantes mesures d’amélioration pratique que la présentation de ces indicateurs a suscitées au sein de l’institut Jean-Godinot, les auteurs proposent la mise en place d’une évaluation similaire dans un certain nombre d’établissements de soins volontaires et un partage d’expériences permettant la validation de la démarche.