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Bulletin du Cancer

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Applications de l’ADN nu ou associé à des liposomes en thérapie génique anticancéreuse Volume 94, numéro 3, Mars 2007

Auteurs
Université de Nice Sophia-Antipolis, Faculté de médecine, Inserm U638, Université de Nice Sophia Antipolis, avenue de Valombrose, 06107 Nice Cedex 2, Department of Biochemistry, Apartado 3126 and Cent, Center for neuroscience and cell biology, University of Coimbra, 3001-401, Coimbra, Portugal

En dépit des grandes espérances associées à la thérapie génique, son application chez l’homme reste entravée par l’incapacité de délivrer efficacement et sans risque le gène d’intérêt au tissu cible. Les effets indésirables graves observés dans des essais cliniques utilisant des vecteurs viraux ont renouvelé l’intérêt pour les méthodes non virales, la sécurité associée à ces méthodes apparaissant comme un atout prépondérant. Ces vecteurs sont caractérisés par une faible toxicité, une faible immunogénicité ainsi qu’une production aisée et économique. Leurs principaux inconvénients sont la faible efficacité de transfert de gène obtenue et le caractère transitoire de l’expression du transgène. Dans ce contexte, le cancer apparaît comme une pathologie de choix pour l’utilisation de ces vecteurs car une expression prolongée du gène thérapeutique n’est pas toujours requise et la faible efficacité du transfert de gène peut être compensée, dans certaines approches, par un relais du système immunitaire et/ou une toxicité de voisinage. Cet article de synthèse présente l’intérêt des méthodes de transfert de gène non virales, et particulièrement de l’ADN nu ou de l’ADN en association avec des liposomes (lipoplexes) dans la thérapie génique anticancéreuse.