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Annales de Gérontologie

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Comment mieux prescrire chez la personne âgée fragile ? Volume 3, numéro 3, septembre 2010

Auteur
Gérontopôle, CHU de Toulouse, 170 avenue de Casselardit, 31059 Toulouse cedex

Une grande proportion des effets indésirables médicamenteux chez la personne âgée est considérée prévisible et évitable. Des outils existent pour mieux prescrire. Le nombre de médicaments consommés n'est pas un indicateur fiable car l'on ne peut se passer d'une analyse qualitative fine du traitement. Pour un patient donné, certains traitements peuvent être estimés comme prescrits en excès et d'autres comme insuffisamment prescrits. Il faut donc, parfois, « dé-prescrire pour mieux re-prescrire ». Mais les effets indésirables médicamenteux évitables semblent surtout le fait d'un déficit de monitoring de certains médicaments dits appropriés, et le suivi du traitement est donc la clef de voûte de la prévention de la iatrogénie. Ainsi, quelques règles générales de prescription permettent de discuter la balance bénéfices/risques des médicaments en confrontant les preuves disponibles aux particularités individuelles (évaluation gérontologique) et au contexte afin de limiter la iatrogénie et l'insuffisance de prescription, sans oublier un suivi rigoureux. Nous proposons ici d'énumérer quelques règles que nous mettrons en perspective par le biais de médicaments représentatifs.